Retour aux Sources [libre]

Aujourd'hui était un matin brumeux, mais ensoleiller. Une ombre parmi les ombres arriva doucement sur la plaine, cette ombre portait une épée à la taille. On ne voyait rien de l'épée à part la poignée qui était finement ouvragée avec des runes elfiques inscrites dessus et un fil d'or pure qui longeait la poignée. Le fourreau était aussi beau, tout en métal poli, avec les mêmes runes et cette fois un fil de mithril, le métal le plus précieux des Nains forgerons. L'ombre avançait toujours parmi les plantes, sans bruits. Cette ombre portait un pantalon noir relativement serrer pour ne pas être lâche mais juste assez pour laisser libre tous les mouvements des jambes. Elle portait aussi une chemise rouge-pourpre et une veste rouge presque sang. Ses cheveux, rouges et bleus, qui étaient lâchés, ondulaient avec le vent qui venait de devant elle. Enfin, il puisque cette ombre était un homme avec des yeux rouges limpides. Un homme ? Non, cette personne étaient un tueur, un être qui pouvait tuer une veille femme, une petite fille ou un malade sans pitié ni remord. Cette personne était calculateur, ne faisant rien si cela ne lui rapporte rien sauf quand il le veut bien. Cet homme s'appelait Vagandreil Sael, plus connus sous le nom de Sael le Tueur. Vagandreil s'arrêta pour poser sa veste, puis il sortit son épée de son fourreau. L'épée était d'un brillant incomparable, on pouvait voir à travers elle. Cette fois il y avait d'autres runes sur la lame et il y avait deux fils qui parcouraient, des deux côtés de l'épée, la longueur, l'un d'or pur et l'autre de mithril. Sael commença à s'entrainer, d'abord des petits exercices de souplesse puis des enchainements basiques et enfin de combos dévastateurs. Au bout d'une heure d'entrainement, Sael le Tueur se mit en tailleur et il commença à méditer. La méditation, selon lui, permettait d'étendre ses sens et de se retrouver mais aussi de se maîtriser. Au bout de quelques minutes, il entendit un bruit, infime. Une personne voulait s'approcher de lui sans être entendu. Il ne bougea pas, revenant sur terre et il se prépara à prendre son épée qu'il avait posé sur ses genoux avant de se plonger dans sa méditation. Il entendit encore un bruit, plus proche cette fois. Il vit que ce n'était qu'un animal, pas de quoi s'inquiéter donc. Il rangea son épée dans son fourreau, rangea ses affaires et repartit vers ses appartements. Mais soudain, une faim horrible apparut au creux de son ventre, donc il décida d'aller à la grande salle.

[Gnéhé :p un tueur ? Je pouvais pas résister héhé je squatte !
Rooh... -_- mais tu es "parti à la grande salle". xD A quoi bon faire un topic si tu n'y reste pas ? :p Tant pis je squatte quand même, tu iras crouter plus tard mon pèpère :p XD Une fois le topic terminé tu pourras dire que tu vas à la grande salle ^^ ça sera dommage quand même d'avoir fait ce topic pour rien (pire que du flood T.T pauvre petit topic orphelin T_T snif snif :p)
PS: désolée si tu ne voulais pas que je squatte xD je supprimerai mon post si tu veux ^^
PS2: désolée si le post parait un peut gore mais c'est l'une des facettes du personnage n_n]

L'aurore ouvrait à peine ses fines paupières humides de rosée qu'une fine brume s'était imposée sur les terres. Une brume fine que quelques timides rayons de soleil perçaient à peine. Le jour peinait à se lever, encore ensommeillé, engourdi du froid d'hiver.
La nature elle aussi ne s'était pas encore délivrée de son profond sommeil et dormait à points fermés... les fleurs du printemps gardaient leur yeux clos sur l'hiver qui pourtant annonçait son départ imminent. Elles ne se réveilleraient pas, pas même pour saluer la saison du repos et du renouveau. Quelles péronnelles... Nature insolente, ingrate.
Et pourtant, si indomptable fut-elle, Méléna l'aimait, cette nature, sans foi ni loi, comme elle. Sans rien ni personne à lui dicter les bonnes manières ou sa conduite.
Le pas assuré, comme marchant sur son pied de guerre, la jeune femme se leva, fatiguée d'attendre que l'aurore se lève enfin.
Habillée d'une longue robe noire serrée à la taille par un corset rouge, couverte d'une épaisse cape rouge parsemée de grandes arabesques noires, les pans de sa robe flottants à chacun de ses pas, ses cheveux vagabondant dans l'air suspens et frais du matin, elle se dirigea en dehors de l'école, sa faim la dictait, un regard cruel et fou animait ses yeux. La faim la transformait en un chasseur redoutable, elle n'accordait le salut, et une seule de ses attaques était mortelle. Elle savait qu'elle devait garder ça secret, et faire attention à satisfaire ses faims pour ne pas faire de mal aux élèves...
Néanmoins... une vague de bien être l'envahissait, l'emplissait inexorablement quand venait le temps de la chasse. Le sang. Unique, précieux... et beau, ou plutôt bon.
Elle s'imaginait son dernier meurtre sauvage et furieux, comme un rêve... elle en faisait des œuvres d'art, uniques, et dont elle était la seule spectatrice.
Dansait furieusement sous une pluie de sang, nageant dans les hurlements pleins de souffrance de ses victimes, un balais unique, époustouflant.
Le regard luisant d'une folie grandissante, elle avançait vers des terres reculées de l'école, elle entendait l'appelle du sang, elle y répondait d'un regard vil et cruel vers l'horizon, un regard qui semblait hurler "j'arrive...".
Comme une épave... au fond du gouffre... elle s'abandonnait à sa folie sanguinaire, et comme toujours, elle danserait sous la pluie de sang de sa victime animale en éclats de rire.
Soudain, elle s'arrêta, et un rictus crispa son visage, le figeant sur un sourire fol. Puis ses lèvres s'étirèrent encore d'avantage, une large entaille sur son visage découvrait ses crocs acérés. Puis tout son corps fut secouer d'un rire vibrant de folie.
Ses yeux revoyait des renards en lambeaux, déchiquetés haineusement, inconsciemment...
Méléna était tellement effrayante et violente dans son état second... bien sûr, elle était comme ça, tout comme elle ne l'était pas. Elle était deux, tout en étant une. Lorsqu'elle ne succombait à ses instincts, elle était une personne douce, aimable avec les gens qui lui semblaient en valoir la peine, mais timide, et distante la plupart du temps, elle cachait en elle une bonté incroyable.
Ma sa part d'ombre, était des plus effrayantes qui soit, elle était consciente de ce qu'elle faisait, sans l'être en même temps... paradoxe réel qu'elle vivait chaque jour. Elle savait modérer ses instincts, mais elle devait se plier à leurs caprices pour qu'ils ne se retournent pas contre elle.
La tête vide, le sourire large.
Un loup s'approcha, le regard luisant de crainte, les crocs dévoilés, comme dans un air de défi. Méléna y répondit presque immédiatement, en dévoilant encore plus ses crocs en un sourire plus large encore qu'avant. La bête baissa les oreilles, craintive, elle esquissa un mouvement pour s'enfuir mais... trop tard. La femme s'était livrée à la folie, à la fatalité. L'envie de tuer et massacrer l'avait empoignée, et bientôt il plut du sang dont le vampire se nourrit.
Le morbide spectacle d'une danse sanglante dura des heures, des heures durant lesquelles elle jouait avec le corps inanimé de la bête qu'elle brûla, pour ne laisser de traces de son ignominie.
Personne ne l'avait vue, ni entendue, ouff... [j'ai bien dis personne ;p]
Il ne restait aucune traces de l'affront, seul le sang, mais quiconque serait passer par là aurait penser à des bêtes qui se sont battues (ce qui était le cas en même temps d'un certain point de vue), mais de là à imaginer que c'était un vampire, fallait vraiment chercher loin, sans aucune preuve de rien, aboutir à de telles conclusions était impossible (impossible dis-je bien n_n).
Doucement, elle s'allongea sur l'herbe fraiche, l'air rêveur, sa folie enfin apaisée, elle s'engagea à observer l'horizon, encore brouillé d'une brume fine.
Au loin, elle surpris la silhouette d'un homme qui s'approchait, de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle put le dévisager.
Il avait un visage anguleux, fin, percé d'un regard sulfureux, encadré de longues mèches noires aux reflets rougeoyants.
Il semblait se diriger vers Saeros. Tiens donc... un élève ? Non... trop vieux pour être élève. Un professeur peut-être ? Sûrement...

[Hors-Sujet : Ba en fait, je m'ennuyais un peu tout seul. Mais merci. Et oui, un tueur ^^]

Vagandreil vit une jeune femme allongée sur l'herbe, elle était assez séduisante. Vagandreil, toujours dans l'esprit pratique, releva d'un coup d'œil les traces venant de Saeros qui n'étaient de lui. Il vit aussi les traces de sang, du sang frais à ce qu'il pouvait voir de là où il était. Il était encore à quelques mètres de la jeune femme, et il émit l'hypothèse qu'elle enseigne à Searos.

* Ça m'intéresse ...*

Vagandreil remit son sac sur son épaule, mais il avait son épée juste à son côté, car, d'après lui, le danger rôde toujours même quand c'est un beau danger. Mais étant un professeur d'Escrime, et un tueur de surcroit, il était toujours prêt. Il n'avait qu'à baissé la main un tout petit peu, et il était prêt.

- Bonjour.

Ce n'était pas dans ses habitudes d'être gentil, donc il resta froid, mais il sourit, par politesse. Il continua son chemin et vit une trace de lutte. Ses yeux, habitués à voir l'important, se focalisèrent sur les traces de l'animal, puis sur les autres traces, très difficiles à décrypter. Il s'arrêta et se retourna vers la jeune femme.

- Vous savez ce qu'il s'est passé ici ?

[Yeah ! =D Tant mieux alors n_n au passage désolée si Méléna te parait froide au début, c'est son caractère mais avec le temps et si elle t'aime bien alors ça ira mieux XD]

Les oiseaux chantaient en chœur un chant d'une gaieté épouvantable qui chassa littéralement l'atmosphère funèbre qui jusqu'alors planait paisiblement sur ces terres vierges de traces humaines. Une douce brise souffla sa migration au pôle, un vent d'une chaleur exquise qui fut pour Méléna comme la caresse d'un galant, le plus doux et séduisant galant qui fut pour elle, libre, chaleureux, débridé de toute contrainte humaine.
D'un geste gracieux et lent elle passa sa frêle et blanche main dans le fleuve de ses cheveux flamboyants, ondulants au gré du vent. La solitude qui s'était installée fut alors des plus douce... une solitude mélancolique et romantique dont elle aimait jouir, seule, en osmose avec cette nature sauvage. Comme débarrassée de ses chaines qui la tenait scellée et avec autre inquiétude que la fin de ses sensations éphémères et onirique, la fin de son refuge solitaire et paisible, la venue de quelqu'un.
Chants idylliques, ne cessez pas, elle dort enfin, ne la réveillez point... elle trouve enfin paix et bonheur parmi vous, ne vous enchainez point sous la lame de l'homme, rester libre et vaillant, ô êtres de la nature, nymphes et muses qui inspirent tant aux jeunes poètes romantiques, scellez la liberté de la nature, que le destin l'écrive à jamais sur ses tables de pierres.
Porcelaine blanche d'une finesse incomparable, taillée de douceur. Porcelaine froide et fragile. Méléna. Un seul geste trop brutal semblait pouvoir la briser à tout moments, et pourtant... personne n'aurait imaginé que derrière une apparence si gracieuse et frêle rôdait une tuerie, une folie sans noms...
Des bruits de pas déchirèrent le silence qui flottait paisiblement. Silence, tuer à son apogée. Qui osait ?
Le bruit des pas, le rythme, la fréquence... tout laissait à croire à la démarche d'un homme, un homme assuré, et fort de musculature très certainement... [et oui rien qu'aux bruits de pas xD ]
Puis cette voix gutturale, emplie de chaleur s'éleva dans les airs et s'immisça à l'oreille de Méléna:

- Bonjour.

Délicate dans son mouvement, elle se releva, et sans même prendre la peine de se tourner vers cet homme qui était alors derrière elle, elle lança de sa voix douce, mélancolique mais pourtant d'un froid sec et tranchant:

-Qui êtes vous ?

Pas de salutations. Non pas par impolitesse ou manque de respect, loin de là ! Seulement, elle n'accordait ce genre de "banalités" aux gens qui étaient pour elle peu banales, c'est à dire, des amis, des amours, inexistants jusque là, mise à part Merope qui avait gagné tout le respect de la jeune enseignante.
Saisit tout de même pars sa curiosité, elle tourna un peu la tête vers l'homme qui se trouvait non loin, lui lança de côté un regard froid, distant qui semblait le jauger, l'analyser tout entier. Elle ferma un instant ses paupières, telles des ombrelles noires, puis les rouvrit sur ses yeux émeraude où pétillait une étincelle inconnue, celle de la fatalité peut-être ? Libres, des mèches de ses cheveux virevoltaient dans les airs, glissaient sur visage, profitait de ce vent chaleureux.

- Vous savez ce qu'il s'est passé ici ?

Comme détachée, noyée dans ses réflexions, elle sembla dire comme à elle même:

-Sais-je ? Qui ne sait point n'est point homme. Que s'est-il passé ? S'est-il passé quelque chose plutôt ? S'il n'y a pas eu d'homme pour témoin, comment savoir. Un regard vaut mieux qu'une parole. Mais, moi, sais-je ? Mais que sais-je après tout ? Le destin et la fatalité savent, l'homme aussi sait bien sûr, mais sa raison n'est pas aussi forte que celle du destin, sa Raison a des raisons que la Raison ignore. [héhé]

Puis, après une courte méditation de ses paroles, elle reprit:

-Mais pour le dire plus simplement: je ne sais rien.

- Je suis un homme.

Il ne dit que cela, il continuait de décrypter les traces, celle-ci ? Non, inutilisable, et celle-là et celle ci. Il continuait, et continuait. Quand il entendit les paroles de la jeune femme, il eut comme un léger vertige.

* Non, pas çà ...*

Il écouta avec politesse, puis quand elle dit clairement qu'elle ne savait rien, il vit une trace utilisable. Il se débarassa de ses affaires, puis il remonta, ou descenda, la piste. Il vit que la bète avait des pattes d'un canidé, un loup ou un chien. Il continua pour trouver ... Une trace de feu, comme un buchet ou un autel. Il vit que tout cela avait éte fait proprement, ou presque car il y avait du sang dans la terre, un peu partout, et donc que l'affaire était presque close. Il retourna devant la jeune femme, puis débala ses affaires, il pris des couteaux, des flèches, et un arc (bien sur ^^), il prit également une gourde et des provisions. Le reste n'avait que peu de valeur à ses yeux, les bouts de métaux des homme étaient cassables, non raffinés, alors que ceux des elfes étaient d'une élégance et d'une resistance incomparable. Il planqua tout de même ses affaires dans un buisson, puis il regarda la jeune femme. Elle l'intrigait mais une partie de son subconscient lui disait qu'elle était quand même dangereuse. Mais il voyait qu'elle pouvait se défendre, ou pas.

- Je vais chassé, ça m'a donné faim. Vous voulez venir ?

Aucune remarque sur le sang, les traces humaines, et ni sur le bucher. Il s'en fichait éperdument, tant que ce n'était pas Adria.

-Ah bon tiens un homme, vous n'en avez pas du tout l'air pourtant.

Dit-elle d'un ton si plein d'ironie que la parole fut dite en un soupir d'exaspération. Donner son nom et son prénom n'était pas chose délicate à moins d'être débile ou trop méfiant, c'est à dire paranoïaque et penser que le simple fait de donner son identité pouvait mener à la mort ? Peut-être dans un autre monde (celui de Death Note XD) mais pas ici, enfin soit, ce fut son choix.

- Je vais chassé, ça m'a donné faim. Vous voulez venir ?

Chassez ? Tiens donc, pure impolitesse, ne pas révéler son identité et oser faire une telle proposition ? ~~S'il n'était pas aussi baraqué elle ne viderait son sang ce petit malotru.~~ Etrange, ou plutôt: stupide. Une pure balourdise, indépendante de la volonté de ce pauvre homme bien sûr. Méléna répondit d'un ton détacher:

-Chasser ? Et pourquoi ? Pourquoi chasserais-je avec un inconnu tel que vous qui ne déniez point avoir la politesse de répondre à une simple question ?

[pfiou désolée ^^ post tout bidon tout rapide :p j'ai eu la flemme de m'appliquer XD]

- Quelle ironie de la part d'une femme qui ne dit même pas le bonjour. Et, si je veux ne pas décliner mon identité, j'en ai le droit.

* Surtout si c'est pour dire que je suis Vagandreil Sael, le Tueur ...*

Vagandreil avait un sourire amusé sur les lèvres, qu'il passe pour un homme stupide ou craintif lui importait, tant qu'il sache qui il est et où il va, pour lui le reste n'est que bagatelle. Il soupira et dit à la jeune femme :

- Mais vous avez raison sur un point, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Vagandreil, Vagandreil Sael, plus connu sous e nom de Sael le Tueur.

Il se dit qu'au tant faire un gros effet et tout dire d'un coup. Pendant qu'il disait ça, il avait rangé toutes ses armes et ses affaires. Sur lui, on ne voyait que son épée comme arme, mais sinon, tout était caché.

-Vous ne m'avez pas demandé le bonjour, je vous ai demandé votre identité, voilà toute la différence.

Misérable insecte était-il, oser lui répondre sur un tel ton était inconsidéré, et même suicidaire. Et maintenant un petit sourire niais, voulait-il absolument lui faire vomir toutes ses tripes ? Il ne méritait même pas qu'elle lui prête la moindre attention, quel misérable vermisseau trop stupide pour réfléchir à la dérision dans laquelle il se noyait inéluctablement... un spectacle de plus en comique qui tira un rire froid et satirique à Méléna. Si elle lui posait la question c'était bien qu'elle prête pour une fois à l'effort de ne pas considérer quelqu'un comme un misérable et stupide insecte sans même essayer de savoir qui il était... soit, il avait sceller son destin à l'état de pauvre petit insecte qu'elle pouvait écraser du doigt à n'importe quel moment... comme n'importe quel autre insecte de ce monde. Seuls les êtres dénués d'âmes et de forces tels les moucherons n'avaient de noms ou étaient trop stupides pour le donner. Ce statut lui convenait donc parfaitement, oui voilà un insecte misérable, banal, parmi tant d'autre comme lui, sans aucune personnalité, oui voilà.
Alors qu'un flot de sarcasme emplissait son esprit, secouant son âme d'un rire de plus en plus fou et satirique, il daigna enfin décliner son identité ?! Peut-être n'était-il pas si stupide que ça... son cas serait à étudier minutieusement... il lui réservait sûrement bien des surprises, tout comme celle-ci. Méléna ne s'y attendait réellement pas, et quelle fut sa surprise lorsqu'il lui annonça son identité, le visage de la jeune femme dépeignit une expression à la fois surprise et satisfaite et ses joues se fendirent en une esquisse de sourire. Un sourire méprisant certes, mais un sourire tout de même. Elle a tant haït et été haïe qu'elle ne connaissait que ce sourire, un sourire dont se délectaient toutes ses victimes avant de mourir dans l'atroce supplice qu'elle leur infligeait, de mourir, les yeux dans les yeux d'un démon incarné, solitaire et méprisé de tous. Un démon droit, comme une mèche rebelle qui ne se plierait jamais à la volonté d'une coiffe, un démon crachant feu et flammes sur les autre.
Morbide bienveillance du bourreau envers le condamné, lui offrir la mort la plus honorable et spectaculaire qui soit, une mort digne de ce nom, pour un insecte.
Toujours peinte de ce sourire mystérieux, si satisfait mais pourtant figer sur le mépris, elle murmura d'une voix plus douce et contentée que toutes celles qu'elle avait usées jusqu'à présent:

-Vagandreil... Sael... un tueur dîtes-vous ?

Elle avait souvent entendu parler de cet homme, mais seulement son nom et son surnom, rien de plus. Ses exploits meurtriers et ses aventures sanglantes... rien de tout ça, elle n'en savait rien. Et peu lui importait: meurtrier ou cordonnier ça ne changeait rien pour elle. Célèbre ou non par ses actes, de tout son orgueil elle s'estimait à juste titre la femme la plus froide et cruelle de ce monde, et cela lui plaisait. Même si... elle ne l'a pas toujours été, et elle le regrettait profondément. La cruauté n'est pas un acquis de naissance, mais elle en était tant imprégnée maintenant que si elle venait à avoir des enfants, ils seraient sûrement monstrueux et cruels dès leur mise au monde. Scellés par le destin, condamnés par le sang odieux de leur mère.
Puis soudain, prise d'un sursaut d'adrénaline, et comme pour tester Vagandreil, elle s'approcha de lui d'un pas vif, dans un flottement majestueux des pans de sa robe, elle l'entoura de ses bras nus et lui murmura à l'oreille sur un ton de défi:

-Un tueur ? Tuez moi!

Etait-il un banal meurtrier ? Sans honneur ? Sans étique ? Donc, sans aucune valeurs, auquel cas il la tuerait... sans raisons. Ou alors était-il d'un ordre meurtrier, auquel cas, il ne verrait pas l'intérêt de la tuer, à moins qu'il soit faible et réponde facilement aux menaces et provocations, elle ne l'espèrait pas, il avait réussit à monter un peu dans son estime, autant ne pas redescendre.

- Pourquoi je vous tuerais ? Je n'ai rien à y gagner.

Vagandreil n'avait pas compris le jeu de la jeune femme, mais il avait une étique, même s'il était un tueur. Il ne tuait que si cela pouvait lui être profitable, mais si on l'énervait, il blesser simplement la personne. Il prit gout au contact de la jeune femme, mais il la repoussa doucement. Il lui demanda son prénom, pour savoir qui elle était. Il regarda ses yeux, jamais il n'avait vu des yeux si ... Beau ? Comment était-ce possible qu'il se ramollisse à ce point, qu'il se laisse aller à la contemplation de cette revissante créature, alors qu'il était Sael le Tueur, le meurtrier des humains, des gobelins et des toutes les autres créatures ? Il avait de l'honneur, et il n'était pas prét de le perdre, surtout pour une créature si jolie.

* Jolie ?? Mais je ne vais pas bien !*

Il faillit, avec ses doigts, de caresser le visage magnifiquement ciselé de cette femme, mais il se retint en pensant qu'il ne la connaissait pas encore, et qu'elle pouvait être n'importe qui.

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