Saeros, Ecole de Magie
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Saeros, Ecole de Magie

Bienvenue à Saeros, une école pas comme les autres, en effet vous y apprenez à maîtriser vos pouvoirs.
 
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 ° Qorewen Kialith °

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Qorewen Kialith
Elève
Qorewen Kialith


Messages : 52
Date d'inscription : 25/02/2008
Age : 33

Feuille de personnage
Particularité (Concerne les adultes): Néant...
Animal de compagnie: un merle nommé Jais pour sa robe obscure, teinté d’une lueur bleutée lorsqu’il déploie ses ailes majestueuses…
Citation: L'âme n'aurait pas d'arc-en-ciel, si les yeux n'avaient pas de larmes...

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MessageSujet: ° Qorewen Kialith °   ° Qorewen Kialith ° Icon_minitimeMar 26 Fév - 19:51

L’encre pleure sur les feuilles et se fond dans l’invraisemblable récit d’une femme… Ainsi sera conté l’exploit de toute une congrégation devant la dureté d’une existence… C’est Saeros…

Quelques personnes à leur balcon attendaient, perdues dans leurs fruits provenant des jeunes mains du coursier, quand bien même était-il capable d’être matinal. Certains tissaient ; d’autres, debout, causaient en barrant les portes portant sur chaque bâtiment. Qorewen l’avait aperçu de haut, cherchant à dégrafer le veston camouflant maladroitement la lanière de son sac, bien rebondi sur sa cuisse active. La maladresse voulu, par chance qui sait, que le garçon se contente de rassembler tout l’amas de jus tombés au sol, tenant garde à conserver les doubles feuilles reliées qui les enveloppaient… Les plis n’avaient plus réelle importance désormais ! C’était l’évènement à peu près convainquant de la journée, étalé en grosses lettres noires.
A neuf heures, la salle était encore vide… Dans la clarté crue du dehors, la fillette soupira devant la nudité blafarde de cette chambre, à peine relevée d’une affiche jaune qui s’inscrivait violement les artifices d’une droguerie. Accroché dans ce passage obligé, elle pouvait le lire et le réciter à tue-tête. Qorewen étouffa un léger bâillement, suivit d’un silence, un restant de miroir reproduisant l’hilarité physique qu’elle se suggérait.

Elle avait eu de la chance en fait ! Pour ainsi dire, aujourd’hui, son père ne l’avait pas assommé de martellement à sa porte aux gonds plus que douteux… C’était son invention destinée à sa fille : un semblant de rapport conflictuel désigné pour le renforcement des petits rats d’égouts… Ô être paternel ! Lui ne connaissait pas cette image, cette silhouette vue de contre-jour et vomissant ses grises nuées de cigare ! Familièrement, c’était l’ordre de se préparer en une demi-heure précise… Agacement obtenu ! Allons bon !
Ce matin : réveil en douceur, sans précipitation ! Aucune ne valait autant qu’un retard sous les draps… Les broutilles ménagères pouvaient attendre !

Un instant, elle se laissa tomber sur son futon, draps entrelacés se jetant à sa suite sur son ventre battant, les yeux fouillant l’ombre des meubles. Mais le vert papier de sa tapisserie ne l’accordait guère, et sa longue figure maigre prit un air vexé… Elle se jurait que ce vide religieux, tantôt propre, tantôt vieilli par les antiquités, ne serait plus son terrain.


Est-ce que je sais, moi ! Se taire, écouter et agir… Ca va recommencer de toute façon !, s’exclama Qorewen en jetant les bras en l’air, rencontrant ensuite les deux oreillers placés en arrière.

Y’avait pas de détail à ajouter, sauf le battement de ses carreaux donnant sur ruelle dont l’un des battants se permit de se fracasser bruyamment sur le cadran… A coup sûr, en bas, dans le grand vestibule dallé de terre cuite, le public grouillait en la femme catin et son valeureux homme d’entretien… Ah ! Ils étaient agaçants ensemble, stationnant court devant la porte et parlant chiffons…


Ah non ! Moi, je sors !

Elle se calma puis alla s’échouer à une commode où multiples denrées constituant un régime sec aux biscuits. Pas de glace cette fois-ci, mais diverses échantillons d’eaux de toilette qui convenaient très bien à une grosse dame au teint cadavérique… Ca lui était interdit de toute manière, à quoi bon franchir ce qui n’était pas défini d’être convié ?! D’ailleurs, cela l’étourdissait davantage lorsqu’elle se rendait dans le théâtre, aux loges des figurantes et des bouffons…

C’était la bousculade habituellement, avec une mère dépareillée du brin inné d’organisation, mais ce moment était révolu, pour aujourd’hui en tout cas… Qorewen éprouva à la fois un soulagement et une inquiétude, en errant dans cette maison dévastée. Elle n’osa pas toucher à la poudre de riz ni aux rouges cire dont s’accoutumaient certaines femmes sur leurs lèvres parfois trop imposantes sur un visage déjà joufflu… D’un unique signe de la main, la jeune femme préféra l’adéquat poil de sanglier de sa brosse à cheveux. L’instrument empoigné, elle se mit en tâche de mettre fin aux nœuds relevés la nuit par les songes rebondissant. C’était le grand nettoyage du roux et du brun, dégradé se plaisant parfois dans un nuage noir et une débandade de cheveux qualifiés de blonds sans avoir quelconque justification génétique. Ses mains figurèrent ensuite dans cette tignasse aux figures limpides, plaqués comme ils se devaient sur une nuque raide. Un front éclairait généreusement une frange coupée en ce qui pourrait être qualifié d’indécent, les tiges capillaires se battant avec joie dans la cohue générale ou tombant comme des bâtons… L’eau savonneuse avait le bon avantage de tenir le tout en une coiffure polie et libre.

Très gaie par nature, elle devenait lugubre, résumant sa jeune vie dans ce cri qui revenait sans cesse entre deux soupirs, maltraitant la compagnie d’autrui, mais la solitude l’attristait tout de même… Sa continuelle présence en cette ville n’affuta guère son destin de modestie et de serviabilité. Maquiller les comédiennes, ce n’était pas plus un luxe que s’embarrasser du tabac des coursiers et du sébum méphitique de ces dames à la vraisemblance tendresse… Quoique, leur grosse distraction était l’émeute de phrases pompeuses sur leur hebdomadaire, entre deux battements de cils chargés de goudron. Qorewen ne se ruait jamais sur ces bêtises, mais elle aimait bien citer son savoir, ce qui stupéfiait les voisines, femmes pâles, sang gâté, chair molle et tachée de jaune… Les poudres juraient sur cette texture, mais elles étaient toutes dignes de leur beauté illusoire.

A côté de sa robe de soie gris perle enfilée tantôt, les filles de la cour étonnaient l’amour visuel. Les costumes, bien que présentés seulement aux spectacles, prenaient parfois la poudre d’escampette. Rien de plus normal pour ses déesses de l’éloquence, avec physique en termes d’une crudité ignoble. Qorewen n’y trouvait aucun rapport, franchise extraordinaire et énergique pour pourtant rester là, effarée de ce qu’on lui payait en retour…
D’un air maussade, la fille se secoua dans son seul vêtement puis écouta d’un air froid les rideaux synthétiques se jeter au-dehors par le gré venteux. Le parfum subtil de son habit lui indiquait qu’il n’y aurait pas de caprice, de coup de pied ou de coup de poing… On aurait dit qu’elle se proclamait philosophe, un bien grossier personnage dans ce corps encore fragile de l’existence.

Les cheveux tombants, les yeux gros de sommeil, toutes les filles du quartier trainaient en savates dans la mauvaise humeur pour aller faire les provisions à l’épicerie du coin. Parvenue dans la cuisine, juchée à côté de sa piaule, Qorewen vit qu’on ne lui avait pas laissé de monnaie pour cette tâche. Très chic comme journée de congé ! Elle eut même le béguin pour des biscuits secs, deux carreaux de chocolat noir et une orange pressée… Personne pour l’ennuyer ! Et dans le froncement de sourcils, l’hybride transparent qui lui servit de verre passa au ras des lèvres de la chère Qorewen et le jus circula dans son organisme.
Elle se sentait bien chez elle, se trainant ensuite dans la chambre parentale où draps défaits et bouteilles trainaient, sur un plancher crotté de poussière humide. Même pas sortie de cette langueur, elle fit les confidences à voix haute.


Oh ! C’est très fameux ! Si lâche ! Et ils ne m’ont rien dit ?! Tant pis pour leurs bouilles, moi j’file…

Etaient-ils assez dédaigneux pour qu’on ne les respecte plus ? Oui, c’était l’expression inévitable… N’empêche, elle ne se serrait pas privée de rajouter de l’eau dans le gaz !

Trèves de bavarda… , restant allumée par un dernier détail qu’un autre être venait de donner…

Son angoisse devint intolérable, c’était comme la cuisson d’une blessure ancienne, et non plus ce désir aveugle et immédiat que prendre la voie des champs. Le délabrement de la vaste pièce, honteuse de taches et d’usures au grand jour, surprit le calme profond et la débandade de cris perchés…
Un hibou, gras, taché de rouge aux serres, faisant l’éloge sale d’une odeur enfermée de brouillard et de mousse, vert qui prenait bien place sur les étroites plumes qui finissaient couramment les ailes. Prise de la somnolence qu’exigeait le souffle dur de l’oiseau, Qorewen s’en était approchée, enjambant un traversin rouge empli de pailles, couché en rond sur un tapis de coton roulé. A cette heure blafarde du matin, cette misère était parvenue dans le foyer… On n’était point les charrettes du boulevard ni les rues voisines, il y avait là une paix de province, un espace réduit où le soleil semblait dormir sur le plumage de ce volatile normalement fanatique de la nuit. C’était un abandon d’animal ridicule et avec de simples paroles, coulées dans une bouche ébahie, Qorewen lui ordonna de déguerpir en première allure ! Et par l’ossature de la baraque, ébréchée, ce dernier activa son envol dans une direction plus ou moins contraire… La persienne franchie, il trouva un autre perchoir sur ce qu’on pouvait appeler autrefois une chaise matelassée, réserve fiable d'or à cette époque… Ainsi montré sur ce dossier, il incitait la souillon d’ingénue à venir tout près. Aussi tenait-il entre ses pattes refroidies une lettre cachetée où la lecture sinueuse préférait accorder ces mots : A l’attention de mademoiselle Kialith…
Dans ses exigences avares, Qorewen sentit une fausse preuve de tact tournée à l’aigre… D’un mouvement irrésistible, elle s’engagea vers le mobilier dépouillé et vers cet oiseau avec des airs circonspects de grosse poule hésitant à se faire approcher. Il balbutia quelques secondes avant de donner trophée au silence, rien qu’aux froissements des jambes de la jeune.


Quand je te dis que je te tiens, tu restes là, hein ?! As-tu seulement remarqué que je voulais être tranquille sale glouton ?!!

Lui, le hibou, la suivait, les yeux larmoyants, hébétée par cette brusque scène de comédie. Enfin planté devant lui, Qorewen balança son bras en se lorgnant sur l’enveloppe. Et elle prit une mine de dégout et ajouta d’un ton mélancolique :
Il se peut que ce soit de l’argent… Si t’es la poule aux œufs d’or, j’veux bien de maquignonner jusqu’à que je te fasse passer à la casserole !, tournant le mot vers l'hibou, qui n’aurait pu bouger sous les menaces.

° Qorewen Kialith ° Hibou10


Pas un vol de mouche ne troubla la paix, sauf le moment où Qorewen consentit à dévoiler le présent, déchirant le papier avec l’index… En sortirent deux feuilles, dont l’une prouva bien l’étranglement de sa voix… MAIS QUELLE MYSTIFIQUATION !!!

Ainsi, mes malheurs étaient déjà partis…

Elle était devenue sérieuse, la gorge dure, très émue, soufflant réellement sa stupéfaction. On aurait dit que de l’air venait de passer dans ses veines, honnête par la blancheur immédiate de son visage après cela. Le regard encore tout trouble, la jeune femme préféra ranger ce message libellé par cette dame… Elle releva lentement la tête, ses yeux eurent une lueur d’espoir. Mais en y songeant, aucun homme ni femme ne s’était fiché devant chez elle pour l’emmener… L’allusion n’était pas de refus, mais si c’était pour se promener au hasard… Et puis quoi encore ?!! Qu’allait-elle entreprendre dans ces ruines ?! Ce n’était guère propre de se rendre dans un tel lieu, surtout pour batifoler avec un rien dans le creux de la main ! L’idée d’une pareille démarche révolta Qorewen.

Non, non, jamais !!!

Quand elle eut poussé sa colère sourde, dégainée de mèches de cheveux et se tranquillisant à la longue sur ses épaules, elle regarda à nouveau avec répugnance la volaille, étreignant au bas mot le pendentif qui reluisait sur son buste…
Et cette fois, je te jure que ça ne sera pas comme la première ! Puisque maintenant, tu sembleras comprendre ce qu’il faut à une fille. Vous ne donnez pas tout, n’est-ce pas ?... Tiens ! Il n’y en a plus que pour toi !
Quand elle l’eut poussé dehors, après l’avoir chauffé de vociférations, Qorewen fit bon de profiter de la chaleur qui portait de la fenêtre, la main resserrée sur cette invitation à franchir les allées du monde. Ramener sa fraise dans un endroit inconnu, c’était encore le meilleur moyen de dégringoler les échelons !
Toutefois, elle alla s’accouder de nouveau à la fenêtre, cette fois-ci dans la chambre même de ses ainés absentés, examinant les vitrages se trouvant en parallèle du bâtiment pour tromper l’attention et sa furie… Mais à la gouttière chancelait l’espèce d'hibou ivrogne… Elle se tut, un silence régna. Qorewen cherchait une transition mais elle ne trouva rien, et finit pas dire carrément, pour sortir au plus vite de ce stratagème sans faille :

Dit, qu’est-ce que tu veux l’oiseau ?! Des graines ? Allons donc ! Suis-moi près du fourneau, du temps que je remplisse ce coupon en retour…

Elle sortit de sa poche un petit cahier froissé, le tourna dans ses mains fébriles en faisant mine de s’occuper de l’urgence. Les livres étaient rares... Surtout vierges ainsi, avec l'encre et la plume. La vanité de l'hibou souffrait, convulsait sa face blême, son bec pâle et les yeux globuleux enflammés par ne sait quel mal… Et le silence recommença. Au fond, elle, s’en moquait. Ce serait peut-être drôle de partir au rôle de l’apprentie sorcière ! Aussi, sa décision fut prise, même si on l’appelait obligatoirement aux leçons. Qorewen s’immobilisa ensuite sur le plan de travail de la cuisine ; un semblant de feu de bois et une bassine délivrant de l’eau froide jonchaient un coin de la salle, laissant place au salon dégarni de sagesse dans les deux tiers restants de la surface… Une gamelle faisait office de bol à haricots suffit à compenser la carence de l’animal pouilleux. Du temps, la jeune fillette s’était chargée de remplir une réponse favorable à l’esprit d’aventure. Quêtant le bruit, mais tout aussi indifférente, elle offrit à nouveau le papier à son compagnon à plumes. Alors, la vieille peau se sauva, heureuse d’échapper à ce quidam, qui demeura un peu blessée d’une retraite si prompte. Pour se garer des yeux bien trop curieux, la bestiole mena sa course près des rigoles puis des toits de salpêtre pour enfin disparaître dans le ciel… Les plaintes n’étaient plus…


Les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal…
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Qorewen Kialith
Elève
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MessageSujet: Re: ° Qorewen Kialith °   ° Qorewen Kialith ° Icon_minitimeMer 27 Fév - 12:48

° Qorewen Kialith ° 148j0j4

Nom : Kialith

Prénom : Qorewen

Âge : Un panel de dix-sept années folâtres... Panacée douce bien sûr...


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° Qorewen Kialith ° Bar110
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    Physionomie : Sa beauté était plus royale encore que n’avait été celle de sa mère défunte. Mais l’idéalité de ses mouvements, de son sourire masqué, de ses yeux baissés, auraient été méconnus si le passé en avait voulu autre… Rousse aussi, mais d’un roux cuivre fluide, elle avait un teint pétri de lait et de lumière, pour lequel les boites de rouge inventées à cette époque de mensonge auraient été d’affreuses souillures. Les dieux seuls étaient assez grands coloristes pour étendre un vermillon sur cette blancheur, pour y broyer la rougeur sainte de la pudeur et du mutisme. Ce n’était pas là la nuance de brugnon mûr de la demoiselle qui n’avait jamais eu besoin de fard pour en relever l’éclat sans fadeur… ni ses lèvres qui avaient la forme de l’arc enflammé du désir et qui lançaient si bien la flèche empennée des moqueuses plaisanteries, ni son ivre sourire qui se baignait avec tant de volupté rieuse dans le liquide d’un verre, ni son regard assassin et fripon qui sautait par-dessus l’éventail et faisait faire à la décence toutes les voltiges de la curiosité, ni sa prunelle bleue comme la flamme du spiritueux et brûlante du feu de l’esprit, des sens, de la coquetterie…
    Il y avait en Qorewen des lueurs bien plus divines que tous ces scintillements lutins, des silences bien plus éloquents que tous les pétillements de paroles, de reploiements sous la nue d’une virginité troublée, bien plus expressifs que toutes les fusées d’étincelles… L’opale, avec ses teintes fondues, l’emportait sur le diamant malgré l’insolence de ses feux, l’âme sur l’esprit, la poésie du voile sur le charme enivrant de la nudité. La grande avait en toute sa personne quelque chose d’entr’ouvert et de caché, d’enroulé, de mi-clos, dont l’effet était irrésistible et qui la faisait ressembler à une de ces créations de l’imagination indienne, à une de ces belles jeunes filles qui sortent du calice d’une fleur, sans qu’on sache bien où la fleur finit, où la femme commence. Elle était plantureuse d’une manière, le contour visible plongeait dans l’infini du rêve. Accumulation de mystères ! Espèce de sphinx sans raillerie, à force de beauté pure, de calme, de pudique attitude et qui à la passion, en lui fendant son fin buste, arracherait un jour, le secret…


    Description du caractère : Qorewen a une puissance bien moins conquérante et généralement bien moins sentie que celle de la femme mûre ; elle est cette éclatante rousse, piquante comme une brune, qui pouvait porter des deltas de ruban ponceau à ses corsets, sans tuer son teint et ses yeux… Seulement, pour ceux qui la comprenaient, cette force, Qorewen elle-même, était bien autrement souveraine… Dans cette cour nivelée du monde, cette apparence décapitée de toute grandeur s’exceptait. Elle savait que tout ce qui est supérieur s’élève de soi vers le grand et le beau, en vertu d’un flux latent, d’une gravitation secrète, comme les plantes qui n’ont pas besoin qu’on casse leur tige pour se retourner vers le soleil…
    Elle avait été jusqu’à la fin, sans repos ni trêve, toujours armée, toujours implacable, ne désarmant que quand on s’était humiliée et soumise et qu’on ne pouvait danser sur le cœur des rebelles la valse du triomphe, une pyrrhique à soi, avec ses atouts de coton blanc aux pliages peu communs. Qorewen n’avait rien de cette beauté inspirée et résonnante comme un instrument de fête, de cette douce fureur invincible, de toutes ces bacchanales d’esprit, de reparties, d’agaceries tentatrices… Il était prudent de troubler la promesse des dires… C’est par le mystère qu’elle prend le cœur et la pensée. Elle magnétise avec des flatteries adorables ou des impertinences qu’elle a l’art de doubler de tendresse. Il y a les paroles obscures et chatoyantes qui font rêver. Mais toute cette éloquence, tous ces entortillements de serpent câlin aux pieds de cette fille ne sont que l’expression de son orgueil et de son mépris…


    Histoire : Destinée par sa naissance à la poussière, pourquoi a-t-elle érigé dans ce monde ici-bas des palais élevés ? Quel est ce simple murmure du sang qui bat en ses glorieuses tempes ? Le jour, elle s’éveille et au bord du crépuscule, elle se rendort à ses simples émerveillements, miroir lugubre des défunts pièges du monde…
    Au sein du tendre cœur incommodé de deux amants vivait cette cendre inerte, œuvre malsaine des putrides choix de l’humanité à son ton bestial… Oui, les êtres vivants ne sont que des bestioles… Une pure et machiavélique manigance, feux du mensonge et des plaisirs d’une femme et d’un homme à l’accoutrement en haillons bleutés… Jonchaient dans ce capharnaüm les arrhes en or et en diamants, les fils conducteurs de ce péché charnel, non sans prendre part aux ébats sensuels sur draps de velours. Ô combien d’heures furent épuisées à cet acharnement, ce complot qui jugeait à créer l’alliance sur l’amour faussé… Grands mercis à l’ombre Brend et sa fleur Venia…

    Car le châtiment fut de porter cette entité, bouton rosé aux formes qui bravait l’émoi… Qorewen… Quelles étaient donc les lignes du dessein de cette fillette ?

    Le volatil parfum s’est évaporé… Au moment où s’ouvre l’histoire, cette fille appartient aux ainés et uniques bambins. Malgré de nombreuses fantaisies dont personne ne sut le chiffre exact, elle avait grandit… SEULE…

    Elle savait marcher avec une précaution et une habileté si féline sur l’extrémité de ces choses qui tâchent les pattes veloutées des êtres vivants, qu’elle passa pour Qorewen de fait et de nom… Pour obtenir ce résultat, elle n’avait ni dit de faussetés ni fait de bassesses…
    Mais ses parents, joaillier et femme du théâtre, n’avaient guère le temps pour une broutille comme elle… Et c’est dans une simple chaumière qu’elle avait dégoté son précieux boudoir, une chambre qu’elle du diviser quatre années plus tard pour les mains laiteuses de son frère… Riwan, avait la vie pompeuse du cadet, principe qu’accepta sa grande sœur avec une vois en liesse. Il avait obtenu la pléthore des géniteurs, grand bien fut-il pour la conscience féminine, parce qu’il n’y a pas d’autres fausses attentions plus graves… Sauf peut-être l’expérience farfelue de l’entité paternelle dans les sciences occultes ; et il se vouait qu’à réactions naturelles et équations, pauvre qualité que connu Qorewen dans toute son ambition et sa dimension illusoire. Par méticulosité, elle s’acharnait à la compréhension de ces algorithmes déchaînés et de ces preuves de géométrie de l’espace…
    Parce que Dieu lui avait consacré les maux prétentieux de l’intellectuel… Elle honorait ces acquis, mais restait le doute et l’incertitude, le coin d’un feu absent et aucun être pour partager cette abondance… Cette chose importante pour que les affections soient profondes…
    Ses intendants n’étaient que les fripons animaux du monde, le vaste continent où s’accroissait la progéniture des honnêtes hommes, la divine imagination qu’elle rêvait…Elle crut à tout et jamais illusion plus savante ne fut plus complète… L’humanité crevait les yeux, et tout le monde mourait dans le bonheur conjugal et leur descendance... Les têtes charmantes se dérobaient sous ses yeux, dans les fantasmes et les flots de cyprine… Jalousie ne fut pas crée en ce temps, en elle… Mais sans vouloir faire aucun mal, Qorewen émigra noblement dans les diplômes, traitant sur son chemin balisé le merle capricieux … Oui, elle avait épousé un des descendants aux vestons de duvets aux innombrables nuances sombres, préférant la chasse charmante dans les grés venteux… Ils s’improvisèrent du matin au soir, comme on dit si plaisamment maintenant. L’amitié se montrait d’instinct, amoureux de l’abîme caché des songes. Qorewen redoutait la violence, germant de la sorte les interrogations. Elle savourait cette félicité, dévorant la moindre place spirituelle… Le regret des libertins devait exister, la tentation s’attachait, mais les contraires résonnaient au cœur de ces principes… Si bien qu’en devenant la complice des oiseaux, Qorewen prit connivence aux actes de la fusion enchantée, conspuant de la sorte un pouvoir qui lui voudra bien son indépendance : l’appel charnelle des grandes aigrettes auprès d'elle, espoirs sombres et voluptueux de son courroux, quoiqu’il advint l’assidu assistant de sa quête… Une conjuration envers le savoir et l’oubli…
    Mais une mort cajola la famille… Venia, sous les tourments de son maux de poitrine, perdit le souffle et bascula vers une tombe fleurie docilement. Sa fille reçu de droit l’emblématique établissement qui feu était sa fierté, et que cette dernière côtoyait pour les rouges et les fards de comédiennes flasques… Et sans pour autant s’en inquiéter, le père Kialith éprouvait une forte sagaie dans son être envers ses chérubins orphelins du conseil maternel… C’était sa compagne aussi, mais parce qu’il était bien trop fier de ses fins, il en était venu à transformer sa descendance. Oui, Riwan avait obtenu le fruit de tant de travaux de la part du papa, maître orfèvre du métal aiguisé en valeurs refuges… Elle et lui se sont vu octroyer deux semblants de pendentifs, l’image simple d’un présent familial.
    Pour Riwan, le message fut impénétrable car sa plaque masquait le dantesque avis de Brend et le dogme natal : un pouvoir confié que n’eut guère Qorewen, mais en échange d’une crainte relevée… Père était fort, avait une carrière de cendres aussi… Saeros a eut la bonté surprenante de les séparer de ce hagard quidam…


    Animal : Dans son petit paradis terrestre, elle protège vaillamment son plus tendre confident : un merle nommé Jais pour sa robe obscure, teinté d’une lueur bleutée lorsqu’il déploie ses ailes majestueuses… Cette lueur qui caresse son bec doré rapporte toujours une baie juteuse dans son antre ou un pétale de fleur odorante…


•••••••••••••••••••••
° Qorewen Kialith ° Bar210
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Questionnaire pour la répartition:

Spoiler:
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Le Choixpeau
Responsable des Répartitions
Le Choixpeau


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MessageSujet: Re: ° Qorewen Kialith °   ° Qorewen Kialith ° Icon_minitimeMer 27 Fév - 12:57

Voyons... Voyons...

Que je réflechisse... Oui c'est ça, exactement je pense donc :

VALANDOR
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MessageSujet: Re: ° Qorewen Kialith °   ° Qorewen Kialith ° Icon_minitime

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